dimanche 4 mars 2007

Sermon du 04 mars 2007 - Reminiscere

Reminiscere Es 5.1–5
Châtenay-Malabry 04.03.2007

Chants :

Demeure par ta grâce avec nous LlS 3 : 1-5
Si vous saviez la paix douce et profonde LlS 198 : 1-4
O Berger d’Israël, écoute ! LlS 174 : 1-5
Peuple chrétien, ton Sauveur charitable LlS 168 : 1-6

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5:1 Laissez-moi, je vous prie,
chanter pour mon ami
le chant de mon bien-aimé pour sa vigne.
Mon ami avait une vigne
sur un coteau fertile.


5:2 Il en travailla la terre, ôta les pierres
et y planta un cépage de choix ;
il bâtit une tour au milieu d'elle,
il y creusa aussi une cuve.
Il espérait qu'elle produirait des raisins,
mais elle a produit des fruits puants !


5:3 Maintenant, habitants de Jérusalem,
hommes de Juda,
soyez juges, je vous prie,
entre moi et ma vigne !


5:4 Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne
que je n'aie pas fait pour elle ?
Pourquoi, quand j'espérais
qu'elle produirait des raisins,
a-t-elle produit des fruits puants ?


5:5 Maintenant laissez-moi, je vous prie,
vous faire savoir
ce que je ferai à ma vigne.
J'en arracherai la haie,
pour qu'elle soit dévorée ;
j'ouvrirai des brèches dans sa clôture,
pour qu'elle soit foulée aux pieds.


5:6 Je la réduirai en ruine :
elle ne sera plus taillée, ni sarclée ;
les ronces et les épines y croîtront.
Je donnerai mes ordres aux nuages,
afin qu'ils ne laissent plus tomber
de pluie sur elle.


5:7 Or la vigne du Seigneur (YHWH)
des Armées,
c'est la maison d'Israël,
et les hommes de Juda,
c'est le plant qu'il chérissait.
Il espérait l'équité,
et voici le crime !
– la justice,
et voici les cris des victimes ! »

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Chers sarments de la vigne du Seigneur !

Le chant a, de tout temps, fait partie de l’humanité. Je ne me targue pas de connaître l’histoire de tous les peuples, mais je ne me rappelle pas avoir jamais entendu parler d’une culture, d’un peuple, où on ne chantait pas.

Cela fait tellement partie de l’âme d’un peuple que les chants populaires – les vrais, ceux qui sont nés de l’expérience et du vécu des peuples (et non de l’hystérie des masses) – reflètent sa sensibilité profonde. 0n ne peut qu’être frappé des caractéristiques si différentes, pas seulement entre le chant des Africains et des Européens, mais aussi, plus près de nous, des profondes différences entre les chants populaires français et allemands, anglais ou grecs.

Et ce qui et vrai du chant en général, l’est aussi du chant du peuple de Dieu. Le peuple de Dieu a toujours chanté. Cela a commencé dès le début. Cela a atteint son apogée avec les psaumes. Puis, dans le Nouveau Testament, nous avons, par exemple, le Cantique de Marie, celui de Zacharie ; les chants, les hymnes et les cantique spirituels, sans parler des chants des élus au ciel réunis autour du trône de l’Agneau victorieux.

Le salut du peuple de Dieu le pousse à célébrer son Dieu sauveur par le chant et la musique.

Aujourd’hui, c’est le prophète Esaïe qui entonne « un chant pour son ami ». Cet « ami », le prophète nous le présente à la fin du texte comme étant « le Seigneur (YHWH) des Armées » en personne. « Laissez-moi, je vous prie, chanter pour mon ami le chant de mon bien-aimé pour sa vigne. »

Ce « chant » commence avec des accords et une harmonie sublimes, mais se termine sur des tons grinçants. C’est un « chant »« le Seigneur (YHWH) des Armées » fait état du zèle et de l’enthousiasme que son amour a mis en œuvre pour sauver son peuple ; mais un
« chant » aussi où il exprime finalement sa profonde déception devant l’ingratitude de son peuple et où il annonce sa colère envers les ingrats qu’il a sauvés.

Il y a de l’espoir pour l’humanité plongée dans le péché : l’amour de leur Créateur le pousse à venir à leur secours. Mais ceux qui, après avoir bénéficié de son amour secourable, l’ont piétiné, ceux-là seront rejetés, dans sa colère ; ceux-là seront abandonnés dans leur ingratitude.

C’est là, en résumé, le contenu du « chant » de notre texte. Voyons-le maintenant d’un peu plus près. On pourrait l’intituler :
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POUR LE BIEN DE SON PEUPLE
RIEN N’EST DE TROP
POUR L’AMOUR DE DIEU,
CEPENDANT,
« NE VOUS Y TROMPEZ PAS,
ON NE SE MOQUE PAS DE DIEU ! »
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– 1 –
POUR LE BIEN DE SON PEUPLE
RIEN N’EST DE TROP
POUR L’AMOUR DE DIEU,

« Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. Il en travailla la terre, ôta les pierres et y planta un cépage de choix ; il bâtit une tour au milieu d'elle, il y creusa aussi une cuve. Il espérait qu'elle produirait des raisins. » Et là, il nous prend à témoin : « Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne que je n'aie pas fait pour elle ? » Puis Esaïe explique, à la fin de son chant : « Or la vigne du Seigneur (YHWH) des Armées, c'est la maison d'Israël, et les hommes de Juda, c'est le plant qu'il chérissait. »

« Le plant que le Seigneur chérissait, » voilà comment il appelle le peuple d’Israël. Il suffit de relire, dans l’Ancien Testament, l’histoire de ce peuple à travers les siècles. Dieu n’a pas lésiné sur les moyens pour le bénir et le protéger, même pour lui pardonner et le restaurer quand il s’était écarté de lui et s’était attiré des ennuis par sa propre faute.

C’est Dieu qui l’a « planté », qui a fait d’Abraham et de ses descendant le peuple élu pour préparer la venue du Messie, du Sauveur du monde. Israël est le fruit du choix et des soins de Dieu. Comme un pépiniériste, Dieu a d’abord « travaillé la terre », préparé le terrain, le Pays de Canaan, il en a « ôté les pierres », fait partir les peuples immoraux dont le style de vie le mettait en colère, et y a « planté » Israël, l’a arrosé, élagué, nettoyé grâce au culte du Temple et au ministère des prophètes. Ainsi Israël est devenu un bel arbre, harmonieux, épanoui, impressionnant. Songez au palais et au Temple construits par le roi Salomon !

L’emplacement choisi par Dieu était « un coteau fertile ». Les monts de Judée formaient une contrée protégée, sûre, mais aussi fertile, « un pays ruisselant de lait et de miel » (Ex 3.8 ; Jé 11.5).

En continuant la description en style poétique, nous trouvons « au milieu d’elle », au milieu de cette terre, « une tour » ! Sans doute le symbole du palais royal à Jérusalem, une image de la royauté et de la dynastie du roi David, elle-même représentant le gouvernement de Dieu.

Mais surtout, Dieu y « creusa une cuve ». Rappelez-vous : à l’époque il n’y avait pas de pressoir. On mettait les raisins dans une cuve, on y entrait pieds nus et on
« foulait le raisin » pour en faire sortir le jus (Es 16.10). Le prophète Amos, quelque vingt années avant Esaïe, faisait déjà le lien entre, d’une part, la scène des vendanges de « celui qui foule le raisin » et, d’autre part, « le jus de raisin qui ruissellera des montagnes » aux jours du Messie (Am 9.13).

Cette « cuve » de notre texte représente le culte du Temple où l’œuvre du Messie sauveur était mise en scène et où retentissait la Bonne Nouvelle de « l’Agneau de Dieu » qui nous obtient les bienfaits de l’amour de Dieu grâce à son sacrifice expiatoire pour nos péchés. Aussi le roi David célébrait-il Dieu pour ses riches bénédictions : « Tu les fais boire au torrent de tes délices, car auprès de toi est la source de la vie. » (Ps 36.9-10)

Ainsi, comme un pépiniériste consciencieux et amoureux de l’arbre qu’il a planté, Dieu a soigné son peuple élu. Avec le culte du Temple et l’envoi de prophètes il a œuvré au sein du peuple d’Israël pour son épanouissement spirituel. Et avec le système théocratique, lui, Dieu, était le réel roi et législateur au-dessus des rois de la maison de David. Ainsi, il a procuré à son peuple un développement politique et culturel littéralement sensationnel au milieu des super-puissances de l’époque : l’Egypte, Babylone et l’Assyrie.

Pas étonnant qu’Esaïe appelle Dieu « mon ami ». Avec quel dévouement ne s’est-il pas occupé de son peuple ! Il était vraiment « l’ami » – au plein sens du terme – du peuple d’Israël ».

Cependant, nous ne sommes pas ici pour ne faire que de l’histoire, et serait-ce de l’histoire biblique. Nous sommes là pour entendre ce que Dieu a à nous dire à travers ce texte. Et là, force est de constater que ce que Dieu dit de sa « vigne » vaut davantage encore de son Eglise du Nouveau Testament, de l’Eglise de notre temps.

L’Eglise chrétienne, elle aussi, est « une plantation de l’Eternel ». Jésus lui-même en est
« la fondation » – l’unique fondation (1 Co 3.11). Il nous a « rachetés par son saint et précieux sang » et nous a appelés dans la communion des croyants et sanctifiés par l’action du Saint-Esprit à travers l’Evangile.

L’Eglise chrétienne a été plantée « sur un coteau fertile », sur le fondement « Jésus-Christ » qui nous apporte, comme un sol fertile, tous les trésors spirituels et éternels. Dès notre baptême, Dieu nous a unis à Jésus (Rm 6) pour que nous puissions bénéficier de tous les trésors qu’il nous a acquis par sa mort expiatoire et sa résurrection glorieuse.

Tout autre terrain que Jésus-Christ est stérile, n’apporte rien qui puisse nous réconcilier avec Dieu et nous assurer sa communion de grâce et de vie pour ce temps et pour l’éternité.

« Au milieu » de l’Eglise chrétienne se dresse « une tour », Jésus-Christ lui-même, le fils éternel de David. Une tour protège les gens des agresseurs. Pareillement, Jésus a détourné de nous la colère de Dieu, vaincu Satan et il fait « tout concourir pour notre bien » (Rm 8.28). Avec Jésus comme « tour » défensive de notre vie, nous sommes à l’abri.

Dieu a aussi placé « une cuve » dans l’Eglise chrétienne, « une cuve » d’où coule le vin de la joie. C’est l’Evangile – annoncé comme maintenant, ou lié aux éléments dans les sacrements. Y a-t-il vin plus égayant, plus réjouissant, plus euphorique que cette Bonne Nouvelle que Dieu nous fait grâce et nous intègre dans son Royaume éternel malgré nos péchés ?

C’est ainsi que Dieu soigne inlassablement la vigne, son Eglise. Pour cela il a engagé des ouvriers qui exécutent ses ordres et servent l’Eglise. C’étaient d’abord les prophètes, les apôtres et les évangélistes de la Bible. Mais ce sont – et le seront jusqu’à la fin du monde – les pasteurs, les missionnaires, les aumôniers et les professeurs de théologie, voire les diacres-prédicateurs et autres diacres, et même tous ceux qui mettent la main à la pâte dans l’Eglise pour que son message puisse mieux encore atteindre les gens.

Dieu ne cesse de se révéler comme « l’ami » de l’Eglise, le grand « Ami » de la communion des croyants. Il n’y a qu’un « ami », un ami sincère et dévoué, qui a pu faire ce que Dieu a fait pour son Eglise ; il est allé jusqu’à se sacrifier pour elle – pour nous – « alors que nous péchons chaque jour et ne méritons que des châtiments » (Martin Luther, « Petit Catéchisme »).

Il est normal que « le Seigneur de la vigne » attende de sa « vigne » qu’elle « produise de bons fruits », « des raisins ». Nous travaillons tous dans « l’espoir » de ne pas travailler en vain. Et comme « le Seigneur » avait sué sang et eau (1 Jn 5.6+8) dans sa
« vigne », son Eglise, « il espérait qu'elle produirait des raisins, mais-elle a produit des fruits puants ».

Aussi s’adresse-t-il aux gens de son peuple pour qu’ils lui disent eux-mêmes ce qu’ils feraient à sa place : « Maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez juges, je vous prie, entre moi et ma vigne ! »

Mais comme réponse, Dieu ne reçoit rien d’autre que ce qu’Adam et Eve avaient déjà fait en leur temps : ils se sont murés dans un mutisme où ils avouaient leur culpabilité. Ils se rendent compte qu’ils ont pris Dieu pour un fantoche. Aussi leur dit-il :

– 2 –
« NE VOUS Y TROMPEZ PAS :
ON NE SE MOQUE PAS DE DIEU ! »

(Ga 6.7)

Là aussi, les menaces de Dieu s’adressent d’abord à l’ingrat peuple d’Israël. Dieu n’avait pas lésiné sur les moyens en sa faveur, en faveur de cette vigne choisie. « Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne que je n'aie pas fait pour elle ? »

Les membres des royaumes de Juda et d’Israël doivent admettre que Dieu leur a témoigné sa grâce, sa bonté, sa fidélité et ses bénédictions sans compter. Mais voilà, il a épuisé sa bonté avec eux. Sa patience est à bout.

« Il espérait l'équité, et voici le crime ! – la justice, et voici les cris des victimes ! »

Il espérait que les fruits correspondraient aux soins qu’il a apportés à la vigne, que le peuple mènerait une vie qui lui ferait honneur, à lui, son Dieu. Au lieu de cela leur comportement lui a fait honte. L’injustice et « le crime » sévissaient au sein du peuple ;
« les cris des victimes » montaient jusqu’à Dieu.

Le verdict ne manque pas de tomber sur le peuple d’Israël : « Maintenant laissez-moi, je vous prie, vous faire savoir ce que je ferai à ma vigne. J'en arracherai la haie, pour qu'elle soit dévorée ; j'ouvrirai des brèches dans sa clôture, pour qu'elle soit foulée aux pieds. Je la réduirai en ruine : elle ne sera plus taillée, ni sarclée ; les ronces et les épines y croîtront. Je donnerai mes ordres aux nuages, afin qu'ils ne laissent plus tomber de pluie sur elle. »

La fin de cette parabole prédit ce que Dieu va envoyer à son peuple ingrat, incroyant et immoral : des armées de puissances étrangères vont conquérir le pays, le dévaster. Dieu laissera faire, car c’est lui qui les utilise comme instruments de sa colère. Il les utilise pour exécuter son verdict contre Israël.

Cela a commencé du temps d’Esaïe : le royaume du nord – Israël – fut battu par les armées assyriennes et les habitants emmenés en captivité en Assyrie. C’était en 721 av. J.-C.

Le royaume du sud, moins dévoyé au départ, suivi cependant la même voie. Quelque 140 années plus tard, Dieu lui fit connaître le même sort, cette fois-ci en se servant de la puissance babylonienne. C’était en 586 av. J.-C.. Plus tard ils devront ployer sous les Perses, puis les Grecs et les Romains.

« Or tout cela » – écrit l’apôtre Paul – « leur est arrivé à titre d'exemple et a été écrit pour nous avertir, nous sur qui la fin des temps est arrivée. » (1 Co 10.11) Nous ne pouvons donc pas dire : « Cela ne me concerne pas ! » Au contraire, « cela a été écrit pour nous »« pour nous avertir, » pour nous empêcher de tomber dans les mêmes travers, dans la même perdition.

Pour nous aussi, Dieu ne peut pas non plus « faire plus » que ce qu’il a déjà fait. Il est allé jusqu’à donner son Fils pour nous. Puis il nous a donné ce Vainqueur ressuscité comme Seigneur et Défenseur.

Il agit chaque semaine, chaque jour sur nous en nous sanctifiant par le Saint-Esprit à travers l’Evangile.

Il n’a lésiné sur aucun moyen nécessaire pour notre salut, il n’a pas regardé à ce que cela lui coûtait pour nous combler. « En Jésus-Christ vous êtes devenus riches de tout, de toute parole et de toute connaissance. […] Dès lors il ne vous manque aucun don de la grâce. » (1 Co 1.5+7)

Il y a malheureusement beaucoup de ceux qui se disent chrétiens qui ne produisent pas les bons raisins d’une vie de foi en l’honneur du divin jardinier. Au contraire, ils ont adopté des modes de vie, des comportements immoraux, car contraires à la bonne et miséricordieuse volonté de Dieu. Au lieu de raisins, « ils produisent des fruits puants ». Le malheur, c’est que les gens s’y sont habitués ; nombreux sont même ceux qui pensent que c’est normal de vivre contrairement à la Loi de Dieu. Mais Dieu ne trouve pas normal qu’on fasse passer le péché pour normal et une vie chrétienne comme anormale ou dépassée. Dieu n’est jamais dépassé ; sa Loi ne peut donc pas l’être non plus.

« Ne vous y trompez pas, on ne se moque pas de Dieu ! » Dieu nous préserve de
« mépriser la richesse de sa bonté, de sa tolérance et de sa patience ! » Au contraire, que « la bonté de Dieu nous conduise » chaque jour « à la repentance » (Rm 2.4), à nous détourner avec contrition de nos péchés et à nous tourner avec foi vers le Seigneur et sa grâce !

Qui peut vouloir connaître le sort de la vigne de notre texte ? Qui voudrait être « arraché » du Royaume des vivants, « piétiné » par la colère de Dieu et « réduit en ruine » pour l’éternité ?

Que la parabole de la vigne de notre texte – que le terrible sort du peuple d’Israël aussi – ne soit jamais le nôtre !

Pour cela, il n’y a qu’une chose à faire : se laisser soigner par le Saint-Esprit comme un vigneron soigne et prend soin de sa vigne ! Permettre au Saint-Esprit, ici de tailler avec la Loi, là d’arroser et d’enduire les cicatrices avec les pommades de l’Evangile !

Oui n’empêchons pas le Saint-Esprit de prendre soin de nous ! Restons à son contact, sondons les Ecritures, laissons-nous édifier, corriger, diriger, enseigner, mais aussi consoler, réconforter, apaiser et mener vers « notre cité à nous dans les cieux » ! (Ph 3.20)

Que nous puissions toujours profiter de sa patience jusqu’au moment où il nous recevra dans son ciel !

Amen.

Jean Thiébaut Haessig
15 013

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