lundi 2 mars 2009

Sermon d'anniversaire de la paroisse de Lembach (67)

Texte: 1 P 1.23 – 2.10

85ème ANNIVERSAIRE (1924-2009)

DE LA DEDICACE

DE LA CHAPELLE

DE L’EGLISE EVANG. LUTHERIENNE

ST-PAUL

DE LEMBACH (Bas-Rhin)


Chers membres et amis de « St-Paul / Lembach »,

Permettez-moi de vous saluer de la part

des membres de toute notre Eglise,

particulièrement

de ceux de « St-Pierre / Châtenay-Le Plessis »

où mon ministère pastoral cessera sans doute,

alors qu’il a commencé parmi vous il y a 37 ans !

Ma paroisse actuelle porte le nom de Pierre. J’ai donc choisi de vous parler avec un texte tiré d’une de ses deux épîtres, et non – comme vous auriez pu vous y attendre – d’une des 13 épîtres de l’apôtre Paul. De toute manière, le même Esprit Saint a inspiré les écrits des deux apôtres, et il arrive à chacun des deux d’évoquer les écrits de l’autre.

23 « Vous avez été régénérés, non pas par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, grâce à la parole vivante et permanente de Dieu,

24 car toute créature est comme l'herbe, et toute sa gloire comme la fleur des champs. L'herbe sèche et la fleur tombe,

25 mais la parole du Seigneur subsiste éternellement. Cette parole est justement celle qui vous a été annoncée par l'Evangile.

1 Débarrassez-vous donc de toute méchanceté et toute ruse, de l'hypocrisie, l'envie et toute médisance,

2 et comme des enfants nouveau-nés désirez le lait pur de la parole. Ainsi, grâce à lui vous grandirez pour le salut,

3 si du moins vous avez goûté que le Seigneur est bon.

4 Approchez-vous de Christ, la pierre vivante rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu,

5 et vous-mêmes, en tant que pierres vivantes, laissez-vous édifier pour former une maison spirituelle, un groupe de prêtres saints, afin d'offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus-Christ.

6 En effet, il est dit dans l'Ecriture : "Je mets dans Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse. Celui qui croit en elle n'en aura jamais honte."

7 Elle est donc précieuse pour vous qui croyez. Quant à ceux qui désobéissent, la pierre rejetée par ceux qui construisaient est devenue la pierre angulaire.

8 Elle est aussi une pierre qui fait obstacle et un rocher propre à faire trébucher. Ils s'y heurtent parce qu'ils désobéissent à la parole, et c'est à cela qu'ils ont été destinés.

9 Vous, au contraire, vous êtes un peuple choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.

10 Vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, vous êtes maintenant le peuple de Dieu. »

Seigneur Dieu, Père céleste, tu as laissé régner durant 85 ans dans ces murs ta Parole salutaire et tes sacrements pour l’affermissement de notre union avec ton Fils, notre Sauveur.

Donne‑nous ton Saint‑Esprit, pour que l'Evangile qui y retentit aussi aujourd’hui répande dans nos coeurs la lumière du salut, qu'il nous guide et nous éclaire, et nous conduise sur le chemin de la vie éternelle. Exauce‑nous pour l'amour de Jésus‑Christ, notre Sauveur. Amen.

Il y a de ces coïncidences dans la vie – je ne dis pas hasard, car il n’y a pas de hasard pour ceux qui connaissent la sagesse et la bonté toute-puissante de Dieu. Je disais donc : il y a de ces coïncidences… Que s’est-il passé un 22 février ?

Tenez, Martin Luther a été enterré le 22 février 1546. Toujours un 22 février, il est vrai un chouia plus tard, c’est le Pasteur Jean-Louis Schaeffer qui est né, mon successeur dans votre paroisse ; c’était en 1951.

Plus étonnant comme coïncidence : figurez-vous que ma belle-mère a exactement l’âge de votre chapelle : 85 ans aujourd’hui !

Nous pourrions ainsi continuer de chercher des coïncidences. Nous mêlerions ainsi informations et amusements, mais ce n’est pas pour cela que nous sommes réunis. Certes, nous ne voulons pas oublier de remercier le Seigneur pour les dons qu’il nous a faits avec les réformateurs, avec les pasteurs, avec nos belles-mères et autres membres de nos familles.

Mais aujourd’hui, nous voulons concentrer nos actions de grâces sur ce qui a poussé des familles à construire cette chapelle à Lembach il y a 85 ans. En fait, c’est la même raison qui les avait déjà poussées 15 ans plus tôt à former cette paroisse. Dimanche prochain cela fera 100 ans.

Et cette raison, c’est que, pour reprendre les termes de Pierre dans notre texte,

EN TANT QUE PIERRES VIVANTES,

ILS VOULAIENT êTRE EDIFIES

POUR FORMER

UNE MAISON SPIRITUELLE

AFIN D’OFFRIR

DES SACRIFICES AGREABLES A DIEU

X X X 1 X X X

Comme il y a 85 – même 100 ans ! –

nous aussi nous sommes,

grâce à Dieu

des « pierres vivantes »

Curieuse appellation : « pierres vivantes » ! Des pierres ne sont pas vivantes. Tout au plus s’effritent-elles sous l’effet de l’érosion et de l’âge. On n’a jamais vu des pierres se mettre à bouger, si ce n’est pour s’écrouler. Qu’au début e notre textee, Jésus ait utilisé « la semence » comme métaphore, comme image, pour « la Parole vivante et permanente de Dieu » (1 P 1.23), cela nous paraît plus logique, plus compréhensibles. Mais qu’il nous compare à des pierres ?

S’il avait utilisé la pierre comme illustration de la nature humaine corrompue, comme illustration de la « mort » spirituelle innée à l’être humain (Ep 2.1), de l’état spirituellement inerte de la nature humaine, on aurait compris tout de suite.

Si Pierre avait écrit : « Votre cœur est dur comme de la pierre, vous êtes inertes comme de la pierre », l’image serait plus parlante.

Le serait-elle vraiment ? Et puis, n’est-ce pas justement le point de départ de la vérité exprimée par l’apôtre Pierre ? Il veut susciter notre étonnement en parlant de choses qui, normalement, n’existent pas : « des pierres vivantes » ! Effectivement, d’habitude, les pierres ne sont pas vivantes. Eh bien, nous non plus, et ceux qui ont construit cette église pas davantage.

A nous tous, comme aux Ephésiens de son temps, l’apôtre Paul, dont votre paroisse porte le nom, dit sans ambages : « Vous étiez morts » – vous étiez spirituellement inertes comme des pierres – « vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés » (Ep 2.1), du fait de votre état pécheur, du fait du péché originel ; vous étiez complètement « pétrifiés », spirituellement parlant.

Et puis – ô miracle ! – de « pétrifiés », vous voilà « pierres vivantes » ! De pierres dont le destin était de tomber plus ou moins rapidement en ruine – même dans la ruine éternelle – vous voilà des « pierres » habitées par la vie, des « pierres vivantes » !

Avant de voir comment un tel miracle a pu se produire – ou, plutôt, pour mieux comprendre ce qui s’est passé – posons-nous d’abord la question : Comment se fait-il qu’en un jour de jubilé d’une construction en pierres comme ce lieu de culte, nous parlions non pas de l’édifice mais de vous qui vous réunissez dedans ?

Ou posons-nous une autre question qui rejoint un peu la précédente : Comment se fait-il que le texte d’Evangile traditionnel pour un jubilé de lieu de culte soit l’histoire de Zachée où il n’est question d’aucune église ou temple, ni, d’ailleurs, de synagogue ? – La réponse se trouve dans cette parole de Jésus, au centre de cette histoire : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison ! » (Lc 19.9)

Là-bas, il s’agissait de la maison de Zachée, pas du tout d’une synagogue ou d’une église. La même chose est vraie de toute maison dans laquelle le Christ et sa Parole font partie de la vie quotidienne. Ça l’est tout particulièrement aussi de tout édifice cultuel où les croyants se réunissent autour de l’annonce fidèle de la Parole de Dieu et de l’administration des sacrements.

Et si on appelle ces lieux « église », ce n’est pas au sens propre. Dans le Nouveau Testament, le mot « église » désigne toujours les croyants, jamais un édifice. Si au cours des siècles on en est arrivé à appeler ces édifices cultuels « églises », c’est au sens figuré : parce que « l’église » s’y réunit, parce que ceux qui ont été « appelés des ténèbres à l’admirable lumière » du Christ (v. 9) y viennent rencontrer et adorer leur Sauveur, « la Lumière du monde » (Jn 8.12 ; 9.5).

Ou, pour le dire avec Pierre dans notre texte : parce qu’en ce lieu « nous nous approchons de Christ, la pierre vivante » (v. 4), « précieuse pour nous qui croyons » (v. 7), « précieuse pour nous » car elle nous a transmis sa vie, elle a fait de nous des « pierres vivantes », des pierres qui vivent de sa vie à lui, de la communion apaisée avec Dieu, de la communion éternelle avec Dieu.

C’est pour avoir été amenés par le Saint-Esprit à « édifier » leur existence, leur vie, sur Jésus, « la pierre angulaire », à placer leur foi en lui, seul « fondement » de vie et de salut (1 Co 3.11), c’est parce qu’ils ont été amenés à « croire » en lui, que les croyants de tous les temps ont trouvé un terrain ferme, « de bonnes fondations » (1 Tm 6.19) qui tiennent solidement au milieu d’une existence mouvementée et bouleversée par le péché et la mort.

« En effet, il est dit : "Je mets dans Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse. Celui qui croit en elle n’en aura jamais honte." » (v. 6), « ne sera jamais pris de honte » (NBS). L’autre apôtre, celui dont votre paroisse porte le nom, l’apôtre Paul, dit la même chose quand il confesse : « Je n’ai pas honte de l’Evangile, c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Rm 1.16).

Ce que Jésus a fait pour nous sauver, et son annonce, l’Evangile, cela dégage une puissance telle que, de pierres spirituellement inertes que nous étions, il a fait de nous des « pierres » animées d’une vie « spirituelle » (v. 5), animées de foi, d’amour pour Dieu et d’espérance, des « pierres » animées de « la vie véritable » (1 Tm 6.19), celle qui découle de l’œuvre du Christ et nous entraîne jusqu’en éternité.

C’est là aussi la merveilleuse expérience qu’ont faite ceux et celles qui ont construit cette église il y a 85 ans, après avoir fondé cette paroisse 15 ans plus tôt. Cet édifice n’était – et n’est toujours pas – un but en soi, cet édifice était un moyen matériel, un outil, pour mieux pouvoir vivre leur réalité spirituelle :

X X X 2 X X X

ils voulaient être edifies

pour former

une maison spirituelle,

… et c’est aussi ce qui vous réunit aujourd’hui. Si c’étaient les pierres qui vous attiraient, vous vous trouveriez maintenant dans un édifice plus prestigieux que votre chapelle, vous seriez maintenant dans une église dont l’intérêt artistique surpasse votre humble lieu de culte.

Mais, quand vos prédécesseurs ont construit cette chapelle, leur intention n’était pas de rivaliser avec les grands et beaux édifices qui recouvrent notre belle province, ils voulaient tout simplement avoir un cadre où ils pouvaient « être édifiés pour former une maison spirituelle ». Ils tenaient à avoir un lieu de culte où on leur offrirait « le lait pur de la parole » qui leur permettrait de « grandir pour le salut ».

Ils savaient : cela n’est possible que s’ils étaient « édifiés » sur « la pierre angulaire » que Dieu a « mise en Sion », dans l’Eglise : Jésus-Christ.

Or, déjà du temps de l’apôtre Pierre, il y en avait qui « rejetaient » la pierre angulaire, Jésus-Christ. Au lieu d’avoir foi en lui et de se fonder sur lui et sa Parole sans rien en altérer, ils avaient des choses à redire à ce fondement. Telle qu’elle était, cette « pierre angulaire » – Jésus-Christ – était devenue pour eux « une pierre d’achoppement » (v. 8, NBS) sur laquelle ils ont « trébuché ».

Les uns auraient voulu un fondement qui mette leurs propres mérites en valeur (pour eux, la Parole de la croix était un « scandale »). D’autres auraient voulu qu’on écarte de ce fondement tout ce qui semble impossible à la raison humaine (pour ceux-là, l’Evangile du Christ était une « folie » [1 Co 1.23]). D’autres encore auraient voulu que Jésus-Christ soit davantage prêt à entrer dans des compromis avec le monde culturel, politique et social de son temps. Tous ceux-là, Jésus-Christ les a gênés, ils ont « trébuché » sur lui, au lieu de construire solidement sur lui.

Ce n’était guère différent il y a un siècle. D’où la décision de certains de se donner un cadre où l’on construirait sur le seul fondement Jésus-Christ : sur sa Parole enseignée fidèlement, et sur ses sacrements administrés tels qu’il les a institués.

Ils voulaient mener une vie d’église « agréée de Dieu ». Oh, ils savaient qu’eux aussi étaient pécheurs et que tout ce qu’ils entreprenaient n’était pas de nature à leur mériter quoi que ce soit. Que Dieu n’agréait leur vie d’église que « par Jésus-Christ ».

« Christ » est la seule « pierre […] précieuse » aux yeux de « Dieu » (v. 4). Lui seul resplendit dans sa sainteté et sa perfection au point de satisfaire les critères de Dieu. Et ce n’est que dans la foi en lui que nous devenons à notre tour « pierres vivantes » ; ce n’est que dans la communion de foi avec lui que Dieu nous fait la grâce de nous « agréer », de nous reconnaître « précieux » à notre tour « par Jésus-Christ » (v. 5).

Nos anciens de St-Paul/Lembach avaient « goûté [cette] bonté du Seigneur » dans « le lait non frelaté de la Parole » (1 P 2.2-3) qu’ils avaient pu découvrir en d’autres lieux. Ils ne voulaient pas en être privés, une fois revenus chez eux ; ils ne voulaient pas qu’on leur serve maintenant cette Parole « frelatée », diluée, avariée, gâtée ou trafiquée.

Ils ne voulaient pas mettre en danger leur nouvel état de « pierres vivantes » en n’étant plus « édifiés » sur Jésus-Christ, « la pierre angulaire », que de façon bancale et dangereuse.

C’est encore pour ne pas mettre en danger notre état de « maison spirituelle » que nous continuons à veiller à ce que l’Evangile du Christ nous soit annoncé avec fidélité.

N’oublions pas ce que l’image de la « maison spirituelle » recouvre. N’oublions pas la sublime réalité illustrée par cette image ! Pierre le résume ainsi : « Vous êtes un peuple choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté » ! (v. 9). Nous avons été acquis par Dieu au prix fort, au prix de son Fils et avons été élevés par pure grâce au rang de « peuple », de « nation » et de « prêtrise » tout à fait à part.

Et cet état ne peut être consolidé que par « le lait non frelaté de la Parole ». C’est pour cela que cette chapelle a été construite avec beaucoup de sacrifices, c’est pour cela que cette paroisse a été fondée il y a 100 ans.

X X X 3 X X X

TOUT CELA POUR OFFRIR

DES SACRIFICES AGREABLES A DIEU

Dans l’Ancien Testament, pour préfigurer et symboliser l’œuvre du futur Messie-Sauveur, certains parmi le peuple étaient chargés d’apporter des sacrifices en animaux, denrées ou en argent dans le cadre du culte du Temple de Jérusalem.

Le Messie-Sauveur étant venu et ayant apporté le grand sacrifice pour racheter l’humanité pécheresse de la damnation, les « sacrifices agréables à Dieu » sont maintenant d’un autre ordre. Et ce n’est plus une catégorie à part qui fait fonction de prêtres. Nous le sommes tous.

Pierre écrit : « Vous êtes des prêtres royaux », « des prêtres saints » (v. 9 et 5). Jean écrit de même : « Jésus-Christ a fait de nous un royaume, des prêtres » (Ap 1.6). Ce sont là la qualité, l’honneur et la fonction du « peuple choisi », de la « nation sainte » que « vous êtes », nous dit Pierre.

C’est ce que vous êtes devenus quand vous êtes devenus « pierres vivantes » édifiées par la foi sur « la pierre angulaire », Jésus-Christ, pour former sa « maison spirituelle ».

Mais être « prêtre », ce n’est pas un état inactif et oisif. En faisant de nous tous des « prêtres », Dieu nous a confié une fonction. Et les deux fois où Pierre parle dans notre texte de notre état de « prêtres » du Nouveau Testament, il indique chaque fois la tâche qui y est liée : « afin d'offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus-Christ » (v. 5), « afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (v. 9)

C’est cela qui a poussé les St-Pauliniens de Lembach à construire cette chapelle en 1924. Ils voulaient avoir un cadre adéquat pour « proclamer les louanges de celui qui les a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ».

Ils voulaient avoir un lieu pour faire retentir « la Parole vivante et permanente de Dieu », la seule « semence incorruptible » capable de « régénérer » (v. 5) des personnes pétrifiées en les incorporant en tant que « pierres vivantes » dans « la maison spirituelle » du Christ. (

Ils voulaient avoir un lieu de culte où ils pouvaient « offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus-Christ ».

Une première chose « agréable à Dieu », c’est d’enseigner sa Parole sans la « frelater », avec fidélité, et de célébrer les sacrements conformément à leur institution par le Seigneur Jésus-Christ.

Il s’agissait ensuite d’essayer de répandre cette « semence vivante et permanente de Dieu » autour de soi, d’annoncer le Seigneur, « Lumière du monde », dans les « ténèbres » de ce monde. Cela a-t-il toujours été le cas ? Cette chapelle est-elle un foyer à partir duquel rayonne l’Evangile du Christ dans les ténèbres environnants, ou sert-elle de cache pour la perle précieuse confiée par le Seigneur ?

En 1924, cette chapelle a été un bel exemple de « sacrifice spirituel » pour le service divin. Sommes-nous encore capables d’offrir des sacrifices d’une telle ampleur ? Certes, l’histoire de la « pauvre veuve qui mit deux petites pièces, une toute petite somme, » dans le tronc, montre que Dieu évalue les dons autrement. Ne dit-il pas qu’elle a « donné plus que tous » ? (Mc 12.41-44) Parce que Jésus regarde non pas la somme, mais le taux par rapport aux possibilités.

Dieu fasse que cette chapelle demeure le cadre de « sacrifices spirituels », et ne devienne pas celui d’aumônes chichement calculées à un Dieu qui, lui, pourtant, a donné sans compter, a donné le prix fort, son propre Fils, pour notre salut !

Laissons à l’auteur de l’Epître aux Hébreux le mot pour conclure : « Par Christ, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui reconnaissent publiquement son nom. Et n’oubliez pas de faire le bien et de vous entraider, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. » (Hé 13.15-16)

Amen.

Jean Thiébaut Haessig

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