mardi 25 septembre 2012

Sermon du dimanche 23 Septembre 2012

16ème dimanche après la trinité


L’Assurance de la Résurrection
 Jean 11.17à27
A son arrivée, Jésus trouva que Lazare était depuis quatre jours déjà dans le tombeau. 18 Béthanie était près de Jérusalem, à moins de trois kilomètres, 19 et beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère. 20 Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. 21 Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. 22 [Cependant,] même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera. » 23 Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » 24 « Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour. » 25 Jésus lui dit : « C'est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt ; 26 et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » 27 Elle lui dit : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. »

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.
Je trouve qu’en général, nous sommes des gens pratiques. Par exemple, il est intéressant, même fascinant, de lire ou de regarder des oeuvres de science-fiction et de fantaisie, ou de réfléchir à des théories abstraites. Mais nous avons plus de mal à gagner assez argent pour nous payer la technologie actuelle. L’origine supposée des réserves mondiales du pétrole est intéressante, mais le prix des carburants à la pompe nous inquiète beaucoup plus. On peut s’imaginer belle princesse/beau prince, mais au lieu de mettre une tenue de princesse/prince, nous revêtons plutôt des vêtements qui nous permettent de nous faire valoir.
Nous sommes des gens pratiques. Nous aimons les choses utiles. Quand mes enfants étaient à l’école ils se sont souvent plaints de devoir apprendre des choses complètement inutiles. « Pourquoi dois-je apprendre à faire des équations du second degré ? Je ferai quoi avec ça ? » Comme parent vous aviez peut-être beau expliquer que ce sont des connaissances utiles. Vous acceptez que ce doive être utile mais vous ne pouvez pas donner d’exemple.
Dans notre lecture de l’Evangile, Jésus dit et fait quelque chose de très pratique. Il fait du concept de la résurrection une réalité tangible. Il dit, « C'est moi qui suis la résurrection et la vie », et puis il ressuscite Lazare des morts pour le prouver. Voilà, pas de philosophie ou de théorie abstraite ! Voilà une vérité concrète et perceptible par la vue et le toucher. Voilà, la Bonne Nouvelle pour toute personne, surtout pour ceux qui sont en deuil ou font face à une mort imminente. En Jésus, la résurrection n’est pas une idée abstraite ; c’est une réalité tangible.
Considérez ce que Jésus dit et fait. Il arrive à Béthanie quatre jours après la mort de son ami Lazare. En fait, il attendait qu’autant de temps passe avant de s’y rendre pour que tout le monde sache que Lazare était vraiment mort. Apparemment les Juifs croyaient que l’esprit d’un défunt restait près du corps pendant trois jours. En attendant le quatrième jour, personne ne pouvait douter que Lazare était mort. Tout le monde sachant donc que Lazare est mort, Jésus dit à Marthe, « Ton frère ressuscitera. »
A l’époque, les Grecs ainsi que d’autres peuples rejetaient l’idée d’une résurrection corporelle. Ils croyaient qu’à la mort, le corps du défunt se décomposerait et cesserait d’exister. L’âme retournerait à l’âme universelle d’où elle est venue et la personne cesserait d’exister comme individu. Mais Marthe, elle, avait une conception de la résurrection très différente : « Je sais… qu'il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour. »
Comme la plupart des Juifs elle croyait à une résurrection corporelle ; où le corps avec l’âme reviendraient à la vie. Néanmoins, cette résurrection n’aurait lieu qu’au dernier jour, à la fin du monde. En pratique donc, même cette croyance pouvait sembler abstraite. C’est quand le dernier jour ? Qu’en savons-nous ? En plus, le concept d’une résurrection corporelle se trouve dans l’AT, mais c’est une doctrine peu mentionnée, peu développée. En conséquence, il y a beaucoup de monde--même chrétien--qui trouve que l’AT n’enseigne vraiment pas une résurrection. Même les Saducéens n’y croyaient pas !
Jésus ne voulait pas que la résurrection soit une idée abstraite et que nous ayons des doutes. Il n’a pas voulu que la déclaration, « Ton frère ressuscitera », ne soit qu’une déclaration toute faite qui offre très peu de réconfort. N’est-ce pas ce qui arrive souvent lors des veillées funèbres et des funérailles ? Nous nous parlons de la résurrection espérant que ce soit vrai. Et même si nous y croyons fermement, elle reste abstraite. Maman ou papa, mon époux/épouse, mon enfant ressuscitera lors de la résurrection au dernier jour. Soit, mais il reste peut-être mille ans avant ! Qu’est qui me réconforte maintenant ?
C’est dans cette situation que Jésus dit à Marthe, « C'est moi qui suis la résurrection et la vie. » A ce moment-là, Marthe ne pouvait pas comprendre le fond de cette déclaration. Elle avait vraiment foi en Jésus. Elle dit, « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. » Elle avait toute confiance que Jésus était celui qui rétablirait le bon rapport entre l’humanité et Dieu. Mais il restait des choses qu’elle ne comprenait pas comme, « Ton frère ressuscitera maintenant car c’est moi qui suis la résurrection et la vie. »
Ils sont donc allés au tombeau et Jésus ordonne qu’on enlève la pierre qui en fermait l’entrée. Marthe ne trouve pas que ce soit une bonne idée car après quatre jours la décomposition du corps avait commencé. C’était un climat chaud. Mais Jésus reprend, « Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » Oui, il l’a dit, mais qui aurait pu savoir ce qu’il allait faire ? Et puis Jésus appelle Lazare du tombeau, bien vivant !
En ce moment, Marthe et beaucoup d’autres ont compris un peu plus le fond de cette parole : « C'est moi qui suis la résurrection et la vie. » Si je peux l’exprimer de cette façon, Jésus était l’incarnation de la résurrection. En sa personne, le Dieu qui a tout créé et qui donne la vie aux morts était visible et présent. En ce moment, la doctrine d’une résurrection corporelle n’était pas une idée abstraite ; elle était une vérité visible, tangible et très pratique !
La déclaration, « Ton frère ressuscitera », n’a pas été une formule mathématique dont personne ne savait le bon usage. Elle n’a pas été non plus des rêves de la science-fiction ou de la fantaisie. Elle était plutôt une réalité vivante. Pas en Lazare, mais en Jésus-Christ. Jésus était et demeure la résurrection et la vie. Il est la manifestation visible et pratique de la résurrection à la fin du monde. Il n’y a pas que la promesse de la résurrection. Il y a également une réalisation, une démonstration ! Nous y avons un avant-gout de la résurrection.
« C'est moi qui suis la résurrection et la vie. » Plusieurs fois dans l’Evangile de Jean, Jésus dit, « Je suis » quelque chose. A la femme samaritaine qui parle du Messie, Jésus dit, « Je le suis, moi qui te parles. » Au Juifs qui cherchaient du pain du ciel, Jésus dit, « C'est moi qui suis le pain de la vie. » Une autre fois il dit, « Je suis la porte des brebis », et « Je suis le bon berger. » A ses disciples désorientés il dit, « C'est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. » Bref, Jésus déclare nettement ce qui nous est difficile de saisir : qu’il est Dieu ! En Jésus, Dieu cesse d’être invisible et abstrait. En Christ, Dieu est visible, tangible, pratique.
Souvent les Chrétiens pensent que l’abîme entre le ciel et la terre n’est traversé que par l’Esprit dans une expérience mystique. Ils croient que cette expérience--par exemple une vision, une prophétie ou le parler en langues--rend Dieu réel et pratique à l’individu. Mais le NT nous répète que l’abîme entre nous et Dieu est traversé par l’homme Jésus-Christ. Et la Parole s'est faite homme, elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. Jn 1.14. Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ! Eh 1.3. En vérité je vous dis, nous ne rencontrons pas Dieu hors de l’homme Jésus-Christ car c'est en lui qu'habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Col 2.9.
Tout ce que Dieu veut faire pour nous il nous l’a donné en Christ. Il n’y a pas d’espérance, pas de résurrection, pas de foi Chrétienne hors de l’homme Jésus-Christ ! Toutes les promesses de Dieu ont leur réalisation en Christ, une vraie personne qui a vécu parmi nous. Sachant que Jésus a ressuscité Lazare et puis, est ressuscité lui-même, sa parole devient très pratique. « C'est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt ; et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais. »
Voilà l’unique espérance, promesse, et Evangile de la foi Chrétienne, chose qu’aucune autre croyance ne peut donner. Nous pouvons faire référence à une vraie personne et dire, « Voilà, la preuve de la résurrection corporelle et de la vie éternelle dans la chair ! » Et c’est justement cela qui fait que l’Evangile de Jésus-Christ est une bonne nouvelle pour tous les peuples, quelle que soit leur culture ou religion.
Personne n’a jamais vu Dieu, il est forcement abstrait ; l’homme Jésus-Christ n’est pas abstrait. La résurrection au dernier jour est abstraite ; main non celle de Lazare. Notre Dieu ne veut pas traiter avec nous que par des abstractions. Il veut nous donner des preuves tangibles et pratiques de ce qu’il nous dit. Ainsi Christ a-t-il pris chair et a vécu parmi nous, en Judée, lorsque Ponce Pilate était gouverneur. C’est de l’histoire cela, pas de la fantaisie !
Dieu continue de traiter avec nous par des moyens pratiques. Jésus a établi son Eglise. Dans cette Eglise, il nous parle par sa parole. Il a prescrit à ces disciples de pardonner et de retenir les péchés. Il leur a commandé de faire des disciples de toutes les nations en les baptisant et en leur enseignant tout ce qu’il leur a prescrit. Il nous a donné la Sainte-Cène pour que nous ayons part à son corps et sang offerts en sacrifice pour nous. Toutes ces choses sont très concrètes et pratiques, donc de vrais sujets d’assurance, surtout lorsque nous faisons face à la mort. Voilà notre réconfort.
Jésus dit à Marthe : « C'est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt ; et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle lui dit : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. » 
Que Dieu nous donne aussi d’y croire ! Amen.
Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, garde vos coeurs et vos esprits en Jésus-Christ, pour la vie éternelle ! Amen.

Pasteur David Maffett

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